Ah, je reconnais le lion pour sa griffe.
(En se référant à Newton).
Johann Bernoulli
INFINITUM. Des rendez-vous mathématiques
Comme nous commentons l'autre jour dans le post sur le cicloide, ce virage a donné lieu à beaucoup d'histoires et à disputes entre un mathématicien. La phrase de ce post a été la fin de l'une d'elles.
En 1696 Johann Bernoulli a posé aux membres du Royal Society deux problèmes (à la fin relatifs au cicloide). Il les considérait si compliqué qu'il a donné un délai de six mois pour la présentation des solutions et a offert comment je récompense un livre précieux de son recueil personnel à celui qui résolvait les deux problèmes. Au bout de ces six mois seulement Leibniz avait résolu le premier d'eux. À la vue des résultats Bernoulli il a donné encore six mois de délai … mais tout a suivi égal : aucune nouvelle solution du premier ni aucune solution pour le deuxième.
À la suite de cela Leibniz lui a suggéré qu'il fît arriver ces problèmes à Newton. Celui-ci avait déjà passé son meilleur moment et par cela, comme il paraît, Bernoulli a vu dans cet envoi une manière de le ridiculiser (Bernoulli était partisan de Leibniz dans la dispute sur l'invention du calcul).
Le cas consiste en ce que les problèmes sont arrivés à des mains de Newton une après-midi … et dans l'aube du même jour il les avait déjà résolus. Au matin suivant il a envoyé au Royal Society ses solutions, mais sans s'identifier. Bernoulli a eu besoin de jeter seulement un coup d'oeil leur pour reconnaître le lion comme l'auteur des mêmes.
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